La confession (1)
Pour préparer sa confession
Quelques paroles pour méditer
Du St Curé d’Ars : « Pour recevoir le sacrement de Pénitence, il faut trois choses : la foi qui nous découvre Dieu présent dans le prêtre, l’espérance qui nous fait croire que Dieu nous donnera la grâce du pardon, la charité qui nous porte à aimer Dieu et qui met au cœur le regret de l’avoir offensé. »
Du pape Jean-Paul II : « À ceux qui se sont éloignés du sacrement de la réconciliation et de l’amour miséricordieux, je lance cet appel : Revenez à cette source de grâce. N’ayez pas peur. C’est le Christ lui-même qui vous attend. Il vous guérira et vous serez en paix avec Dieu. »
« Ils mentent, ceux qui accusent l’Église de faire preuve d’une mentalité ‘répressive’ lorsqu’elle invite à la Pénitence. La confession sacramentelle ne constitue pas une répression mais une libération ; elle n’entretient pas le sens de la faute, mais elle efface la faute, elle dissout le mal commis et elle donne la grâce du pardon. »
« À vous les jeunes de l’Église, j’adresse une invitation particulière à recevoir le sacrement de la Pénitence. C’est un signe de force que d’être capable de dire : J’ai péché, Père, je t’ai offensé, mon Dieu ; je le regrette. Je te demande pardon. Jai confiance dans ta force et crois à ton pardon. J’irai et je confesserai mes péchés, et je serai guéri, et je vivrai de ton Amour ! »
Du père Bernard Bro, o.p. : On recommence toujours : « C’est vrai que nous recommençons. La confession va nous aider à admettre que nous sommes dans un régime de vie où les choses se répètent. Loin de nous sortir de cet état, la confession nous y maintient ; elle nous introduit dans le dénuement et nous apprend notre pauvreté. Mais elle nous livre en même temps la chance de notre vie : on comprend que Dieu nous propose et nous demande un seul mouvement, celui qui consiste à se jeter en lui … Chaque fois que nous nous confessons commence quelque chose d’absolument nouveau : une visite de Dieu, une nouvelle naissance. »
Comment faire concrètement ?
• La confession, c’est la rencontre de deux amours : l’amour qui se repent rencontre l’Amour qui pardonne. Et l’amour se repent en rencontrant l’Amour qui pardonne : saint Pierre pleure son péché quand il croise le regard de Jésus. N’ayez donc pas peur ! Demandez à l’Esprit Saint de venir en vous pour y faire la lumière et établir la paix.
• Il ne s’agit pas, dans la confession, de reconnaître des tendances, ou « des choses qui me gênent », mais de nommer des péchés, des actes par lesquels vous avez manqué à l’amour de Dieu ou blessé les autres. Il faut préciser ce qui peut modifier le sens ou l’importance du péché : l’intention, les circonstances (sans entrer dans des détails inutiles), la fréquence, etc.
Comment faire ?
1. Commencez par demander au prêtre sa bénédiction : « Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché »
2. Continuez en précisant au prêtre depuis combien de temps vous ne vous êtes pas confessé, et présentez-vous brièvement si le prêtre ne vous connaît pas : « Ma dernière confession remonte à …. Je suis marié / célibataire / retraité / étudiant / … J’ai un père spirituel / … »
3. Si vous avez médité un texte de l’Écriture pour vous préparer, parlez-en, en prenant soin, s’il y a affluence, d’être bref.
4. Reconnaissez simplement vos péchés, en commençant par les plus difficiles à avouer, de peur de les oublier plus ou moins volontairement. Vous pouvez demander au prêtre de vous aider. Soyez confiants. Vous pouvez dire : « Mon père, je m’accuse de … »
5. À la fin, vous pouvez ajouter : « J’en demande pardon à Dieu, et à vous, mon père, pénitence et absolution, si vous m’en jugez digne »
6. Le prêtre cherchera à vous aider et à vous encourager ; il pourra vous suggérer quelque moyen simple pour votre lutte contre le péché. Avant de vous transmettre le pardon, il vous indiquera une pénitence (geste ou prière à accomplir) qui exprime votre repentir et votre volonté de changer.
7. Vous pourrez ensuite demander pardon à Dieu au moyen d’un « acte de contrition » : L’un ou l’autre, au choix (par exemple)
« Mon Dieu, j’ai péché contre Toi et contre mes frères ; mais près de Toi se trouve le pardon. Accueille mon repentir, et donne-moi la force de vivre selon Ton Amour. »
ou : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît ; je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. »
8. Faites sur vous le signe de la croix pendant que le prêtre vous pardonne « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». C’est le moment, pour vous, de rendre grâce à Dieu qui vous a montré son Amour. Exultez de joie !